L’éducation des filles est d’une grande importance pour toute société. Non seulement parce qu’elle transforme les vies des filles, mais également parce qu’elle a un grand impact sur la société tout entière. Elle contribue à améliorer la santé, à rendre les économies plus performantes et à former une nouvelle génération de dirigeants, entre autres.
Toutefois, de nombreux obstacles continuent d’empêcher les filles d’accéder à l’éducation. Des obstacles exacerbés par la pandémie de COVID-19 notamment.
Face aux fermetures des écoles, les filles se retrouvent confrontées à des difficultés d'accès à Internet, à des risques accrus de violences sexistes et de mariages précoces, ce qui augmente la probabilité qu'elles ne retournent jamais à l'école.
Les entreprises disposent du savoir-faire et des ressources qui peuvent aider à surmonter certains de ces obstacles et à mettre en œuvre des solutions. Aligner les actions des entreprises sur les priorités des pays en matière d’éducation des filles crée pourrait avoir un grand impact.
Pour les entreprises, investir dans l’éducation des filles peut s’avérer bien rentable comme l’ont démontré des études.
Un rapport (en anglais) du Global Business Coalition for Education, par exemple, indique que des filles éduquées deviennent des employées, des clientes et des leaders qualifiées. Cela montre ainsi que l’éducation des filles constitue également une opportunité commerciale de choix pour les entreprises, en plus d’être bénéfique aux initiatives de développement social et stratégique.Lors d'un débat sur l'éducation des filles (en anglais), organisé récemment par le GPE et le Ministère britannique en charge des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement, des ministres de l'Éducation des pays partenaires du GPE et des chefs de grandes entreprises opérant tant au niveau régional qu’international ont discuté de la manière dont les initiatives du monde des affaires autour de l’éducation des filles pourraient être alignées sur les priorités des pays en matière d'éducation.
Voici trois des raisons évoquées selon lesquelles les entreprises sont des partenaires essentiels pour faire progresser l’éducation des filles.
1. Une mutualisation des forces d’entreprises opérant dans des secteurs diversifiés permettrait de venir à bout des principaux obstacles à l’éducation
Tout au long des échanges, les ministres de l'Éducation ont noté une inadéquation de plus en plus marquée entre les besoins des industries en termes de compétences et les qualifications des demandeurs d'emplois. Un état de fait qui rappelle la nécessité d'intégrer l’apprentissage des compétences du 21e siècle dans les programmes scolaires, afin de former les jeunes femmes selon les besoins du marché de l’emploi. Le monde des affaires est particulièrement bien placé pour combler cet écart.
Les entreprises peuvent faire entendre leur voix pour plaider en faveur du développement des compétences du 21e siècle et conseiller les ministères en charge de l’éducation et de la formation sur les compétences dont leurs industries ont le plus besoin.
Grâce à des programmes de mentorat des employés par exemple, elles peuvent encadrer des jeunes femmes, soutenir la formation des filles et des enseignants en leadership, mettre en œuvre des programmes d'apprentissage et encourager les futures femmes leaders sur le marché du travail.
Ecobank, par exemple (une institution financière panafricaine et partenaire commercial du GPE), a collaboré avec le gouvernement de l'État d'Ekiti au Nigéria (en anglais) dans le cadre d’un programme visant à autonomiser les femmes entrepreneures opérant dans cet Etat, en leur accordant des prêts spéciaux et en mettant à leur disposition des programmes de formation.
De telles initiatives peuvent permettre aux femmes de briser le cycle de pauvreté et d'exclusion financière, en leur offrant la possibilité d'envoyer leurs filles à l'école, d'accéder aux soins de santé pour leurs enfants et d'autonomiser les futures générations de filles.
Depuis le début la pandémie de COVID-19, différentes industries se sont réunies pour soutenir l'apprentissage continu des filles et des garçons.
Les nouveaux partenariats entre gouvernements, entreprises de télécommunications, entreprises proposant des solutions technologiques et fournisseurs de contenu ont mis à disposition des données gratuites et un accès à des plateformes d'apprentissage en ligne pour assurer la continuité de l’apprentissage des élèves pendant la période de fermeture des écoles.